D’après de nombreux blogs de voyageurs, l’organisation pour traverser la panamerican highway prend environ 9 mois. (selon le temps qu’on prend pour la réaliser)
En cherchant des informations, on découvre vite que ce qui était évident n’est en fait que la partie visible de l’iceberg. Il y a beaucoup plus de choses a prévoir, et on aura réellement pris 9 mois pour tout préparer.
Il est donc impératif de mettre sur papier la liste des points a traiter :
La, il faut s’y prendre a l’avance, car la plupart prennent des semaines a répondre et globalement, ils en ont rien cirer des particuliers qui veulent bouger une voiture. Ceci a l’esprit, nous les contactons tous :
L’essentiel, c’est d’avoir un vehicule assez gros pour y vivre et mettre ses valises. Il faut aussi que la marque soit representee un peu partout sur le continent, afin de trouver facilement des pieces detachees. Enfin, si on utilise un conteneur maritime pour le transport, il faut faire attention a la taille. Dans le cas contraire, c’est transport en RORO (on charge les voitures dans des parkings flottants) et la il faut bien se proteger contre le vol.
Nous avons cherche en Angleterre car nous y travaillons ! Il y a un gros marche d ‘import, et le choix en toyota hiace est formidable. Pour nous, c’etait LE vehicule a prendre, robuste, taille ideale et bien equipe. Il faut l’avouer, les anglais sont doués en mécanique alors on est un peu rassure de ce cote la. Véhicule trouve dans les petites annonces sur Gumtree. (nous l’avons trouve en premier sur un autre site, mais le webmaster m’a demande de supprimer la reference) Le hiace est réputé increvable, et a ete exporte dans de nombreux pays. Il rentre parfaitement dans un container, et l’équipement d’usine des versions camping est parfait ! (frigo, plaque a gaz, évier avec eau courante)
Google document nous a bien aide ! Il suffit de créer un dossier partage entre nous, on ajoute une feuille générale avec toutes les références possibles comme des blogs de voyageurs, les recommandations de l ambassade, les sites de l’UNESCO a voir, bref on rassemble tout ici.
On ajoute ensuite une feuille par pays, avec les informations nécessaires : comment passer la frontière avec le véhicule, obtenir un visa, combien de temps est il valide, saisons a éviter ou a privilégier, les choses a voir absolument, les endroits a éviter, situation politique, risques naturels (volcans, saison cyclones), cartes et accès des randos principales, y a t’il facilement de l’eau potable, peut on trouver du diesel, des pièces détachées, comment sont leurs bouteilles de gaz, et comment sortir du pays pour passer au suivant. Tout ca, c’est environ 1 mois de préparation par pays (sachant qu’on bosse la journée, et que le boulot est épuisant en ce moment)
L’avantage donc avec google doc, c est de pouvoir éditer les documents n’importe quand, et n’importe ou ! Des que l’on voit quelque chose sur internet, ou que quelqu’un nous renseigne sur un certain point, on n’oublie rien. Cela permet aussi de bosser a 2 simultanément sur le même document depuis 2 ordinateurs !
Pour chaque pays, on utilise enfin google map pour placer plus ou moins précisément les points d’intérêt et la route provisionnelle. (on peut ensuite exporter ca au format kml pour le gps)
Difficile de planifier ca, et globalement, le beau temps monte du sud vers le nord. En partant du Canada, on est un peu a contre courant, et il faut donc plus de temps, pour faire la descente sur 2 cycles de saison. Pour monter, on peut donc le faire en 6 ou 9 mois, mais pour descendre, il vaut mieux tabler sur 12 ou 18 mois.
Les points cles etant : la saison des cyclones dans les caraibes (de juin a fin novembre), l’hiver canadien (fin novembre a debut mars), l’hiver en Patagonie (en gros il faut y etre en ete de decembre a mars), et aussi eviter les grosses chaleurs dans les deserts (genre aout dans la vallee de la mort) et les saisons des pluies ailleurs (Equateur, saison des pluies de mai a decembre). Le casse tete commence ici 🙂
On commence par le plus important, le point d’arrivée ! Se renseigner avec le Canada. Alors pour mettre les choses au clair, on peut venir avec son véhicule au Canada en temps que visiteur, et il n’y a aucune contrainte ! On peut le garder pour 1 an maxi, après il doit quitter le pays ou être détruit. Impossible de le revendre sur place. J’avais entendu parler d’autres contraintes (véhicule age de 15 ans au moins) mais c est seulement si vous comptez importer le véhicule définitivement au Canada. Et la effectivement il faut payer des taxes, mais pas dans notre cas.
Pour chaque pays, l’expérience des autres nous a beaucoup aide ! En particulier le site des Deroutes.
Il faut savoir qu’il n’est plus nécessaire de faire un carnet de passage en douane pour faire la panamerican ! En revanche, on achete un permiso dans la plupart des pays, que l’on rend a la sortie. Pour sortir du Panama sans le vehicule, il faut faire un coup de tampon dans le passeport pour preciser que le vehicule quitte le pays separement.
Nous avons regarde le site du routard, pays par pays, afin de voir les vaccins a faire avant de partir, et aussi etre au courant des problemes sanitaires (palu, eau contaminee…..etc) La liste complete des vaccins est dans la page sante de notre blog !
Et oui, la panamerican highway est longue, mais elle comporte un trou, et oui mon bon monsieur. Un trou, la, entre le Panama et la Colombie, de 60kms seulement, et infranchissable avec ca !
Voici les nombreux sites qui nous ont aides :
http://www.vwvagabonds.com/VehicleShipping.html
http://maricolatour.canalblog.com/archives/2009/06/27/14219563.html
http://www.drivetheamericas.com/wiki/vehicle-shipping-across-darien-gap
http://lesptitscurieux.com/?page_id=2958
http://www.mattonlesvoiles.net/pages/infos/transport_maritime.html
http://lecamiondevoyage.blogspot.co.uk/p/passage-panamacolombie.html
http://www.lesderoutes.com/infos-pratiques/traversee-en-bateau.html
http://www.guia4x4.com.ar/viajes_mapas_sudamerica_cruzar_el_tapon_del_darien.html
http://www.liferemotely.com/trip-shenanigans/panama/218-shipping-across-the-darien-gap-panama-to-colombia-part-1
http://fromatob.org/2012/04/26/shipping-to-panama-to-cartagena-part-1-panama/
http://fromatob.org/2012/04/28/shipping-part-2-cartagena/
http://fromatob.org/2012/04/28/shipping-part-3-tips/
Pour le moment nous cherchons encore, entre Buenos Aires ou Montevideo….a suivre
Communiquer avec l’exterieur, mais aussi sur place, et le plus important, entre nous ! L utilisation d’un telephone portable devient compliquee, on en emportera un quand meme car la fonction d’urgence marche toujours meme sans carte SIM (numero international 112). Dans certains cas, il faudra surement prendre une carte SIM pre payee (je pense au Panama et Colombie pour contacter les differents intervenants du transport de vehicule).
Pour le choix du telephone, je conseillerais plutot le Samsung GT-B2710. Etanche et indestructible, plus pas mal de fonctions utiles comme une boussole, le gps, lampe torche….etc.
Nous prendrons un nokia 6230i comme telephone, au moins personne ne voudra nous le voler 🙂 Mais nous gardons en plus un iphone 3gs. Tape a l’oeil comme tout les produits apple, ce n’est pas un choix evident, mais certaines applications meritent quand meme l’attention du baroudeur :
Pour communiquer entre nous, retour aux bons vieux talky ! Des motorola T8, les critiques étaient bonnes, et même si on est loin de la portée annoncée, on a fait des tests et ca marche suffisamment bien pour se retrouver en ville, dans un rayon d’un kilomètre, voir plus.
Pour l’extérieur, le blog est la pour ca ! Et il y a aussi skype, qui propose des forfaits en fonction du pays que l’on appelle. Tres pratique, vu que l’on appellera uniquement en France, on obtient un un tarif très intéressant, et la possibilité de se connecter partout dans le monde avec un wifi.
A noter l’existence de petits appareils qui permettent de donner notre position en temps reel sur le blog, et qui permet aussi de “twitter” depuis le portable, n’importe ou dans le monde.
Pour une raison de prix, mais aussi pour garder notre liberte, nous partirons sans.
Ok cette fois on s’en sortira pas avec les cartes en papier, et vu que la navigation a toujours été un sujet de dispute, l’arbitrage reviendra a un gps, voila ! Un “petit” garmin nuvu 2595 lmt. Il faut imperativement un garmin car c’est la seule marque qui propose la couverture de presque tous les pays du monde (au niveau de la cartographie j’entend, car le satellite passe a peu pres partout) Cette version était très recommandée, plutôt puissante pour éviter les latences. Pour le moment, il marche très bien 🙂
On aura surement quelques cartes papiers selon les pays, en plus de celles des guides lonely planet.
Pour le moment le budget guide papier est un peu trop gros, et il faudra vraiment sélectionner ce dont on aura réellement besoin. C’est beaucoup trop cher ces guides ! Et en plus c’est volumineux. On a pense aux fameux kindle (hey apres tout c est une vingtaine de bouquins qui rentrent dans une petite tablette !) mais ce n’est pas l’ideal. Le kindle est bien pour lire un roman, mais pas pour feuilleter, ou pour passer rapidement d’une page a une autre bien plus loin (genre une carte du village). Enfin, la mise en page des lonely sur kindle est tres brouillon, limite utilisable.
Etant français la question de l’eau potable ne se pose que lorsqu’elle n’existe plus. Pour moi la révélation a été en Inde. Et ce n’est pas le seul pays, nous en traverserons d’ailleurs plusieurs.
Transporter de l’eau est également un problème de logistique. La filtrer, entretenir les réservoirs et les nettoyer.
La première chose a trouver est donc un moyen de filtrer l’eau sur place. J ai nomme le filtre Katadyn. La on hésite pas, on prend le produit qui tiendra le plus longtemps, et qui filtre le mieux. Il faut également des pastilles de micro pur ou de javel pour garder l’eau propre dans les différents réservoirs.
Pour le stockage, on aura un frigo pour garder un peu d’eau fraîche, mais sinon, ce sera dans des réservoirs Fiamma rolltank 23l,sur roulettes pour faciliter le transport (car plein c’est lourd quand même . Il faut également des pastilles de micropur, ou de javel, pour nettoyer les réservoirs de temps en temps. On dispose d’environ 50 litre d’eau dans le van. Apres on peut en mettre plus au frais dans le frigo.
Pour la randonnée l’inévitable camel bak, qui ne pèse rien une fois vide, mais contient beaucoup, et en plus on a toujours l’eau a proximité de la bouche. Teste dans toutes les conditions, et toujours un vrai bonheur, impossible de s’en passer maintenant. On prend le petit goupillon pour nettoyer le tube, car avec la chaleur, des algues se déposent rapidement. (on a eu ça en Australie, et après l’eau brûle la gorge). Petit goupillon vendu par camelbak dans son kit de nettoyage.
Premier problème, il faut retirer les bouteilles de gaz du véhicule pour le transporter par container…..
Ensuite, chaque pays dispose de sa propre bouteille (il doit y avoir une sorte de fierté nationale a concevoir sa propre bouteille….) avec des embouts différents et des gaz différents. Chacun a fait de son mieux pour corser l’affaire 🙂
Les embouts universels sont dans les 100 euros, et y’aura forcement un pays pas universel…. On prend quand meme ces fameux embouts, + une lyre, et nous devrons faire venir de France un detendeur propane avec embout tetine (car notre installation italienne ne marche qu’avec une tetine……) On emportera egalement un detendeur butane et un embout tetine en plus et des joints.
Notre van dispose déjà de 2 batteries a l’avant, ainsi que d’une batterie spéciale a l’arrière (leisure battery en anglais) L’avantage de cette dernière c’est qu’on peut la décharger presque a 90%, et elle reprend sans problème la charge. Elle est en revanche un peu faible niveau ampérage.
La vie a bord se fera sur cette dernière batterie, qui devra alimenter les lumières (ampoules faible consommation), l’ordinateur portable (asus eeepc pour son format et l’autonomie + un disque SSD pour éviter les problèmes de choc, et aussi booster un peu la bête), recharger les appareils photos, alimenter le frigo et la pompe a eau. En cas d’arrêt de quelques jours dans un endroit magnifique, on rajoute un panneau solaire de 50w sur le toit, qui devrait permettre de faire tourner le frigo a plein régime 24h/7j. La puissance est un peu juste, mais encore une fois, il faut bien serrer notre budget (dans l’idéal, 80 w sont plutôt nécessaires)
Nous partons avec un budget de 10 000 euros par tête et par année, soit 15 000 par personne pour toute la durée du voyage. Maintenant, il s’agit d’en prendre soin et de surveiller ses dépenses avec beaucoup plus d’attention.
Nous avons trouve le petit logiciel Nomads notes qui permet de gérer les dépenses tout au long du voyage, ainsi que de laisser des notes pour les révisions et l’entretien, et gérer un journal de bord. C est le seul que nous ayons trouve.
Pour utiliser l’argent le mieux possible, nous prenons 2 cartes de crédit visa premier, dont une chez la Societe Generale, avec son option jaxx, et permet ainsi de réduire a zero les frais de retraits a l’étranger ! On prend le risque de partir sans mastercard, c’est possible, et on tente notre chance !
Toujours avoir du liquide sur soi bien entendu ! Les distributeurs n’existent pas partout.
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