Cabos dos bahia, premier remorquage…..

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// Nikon D5000, nikon 18-200 | -44.79669 : -65.71632 | alt. 100 m

En continuant vers le sud, nous faisons maintenant face aux vents patagons qui sont d’une extreme violence. Malgre ses 3 tonnes, le van fait de grands ecarts, et la consommation de carburant devient presque inquietante.
Nous faisons un nouveau detour en direction de Cabos dos bahia, afin de voir si les pingouins sont deja la. Nous en avons deja vu a peninsula Valdes, mais cette fois, nous aurons peut etre la change de nous retrouver au beau milieu d’une enorme colonie.
Une belle route asphaltee mene jusqu’a la cote, et il reste un peu plus de 30kms de piste en terre defoncee pour entrer dans la reserve. Au poste de controle, pas de barriere, personne ne nous arrete, nous marquons une pause, puis repartons tout doucement…… ce serait gratuit ?

L’acces a la colonie de pingouins est juste a cote, et des parc rangers reparent les passerelles en bois, on ne peut donc pas aller bien loin, mais ce n’est finalement pas si grave : il y a des centaines de pingouins autour de nous, certains sont a seulement quelques centimetres de la passerelle ! Vraiment impressionnant, on se croirait dans un magasin de peluches 😀
Il faudra absolument revenir ici a la mi decembre, quand les petits sortiront de leurs oeufs !

Rien de plus a voir dans la reserve, nous repartons en direction du village d’a cote, Camarones, pour passer la nuit avant de reprendre la route vers le sud. Enfin, nous aurions fait ca, si nous pouvions demarrer ! A la place, nous avons droit a un simple “clic” venant du demarreur…..
Rien a faire, nous demandons un coup de main aux ouvriers qui travaillent ici, l’un d’eux tente le fameux petit coup de marteau sur le demarreur…..ca ne marche pas….
Ayant une boite automatique, impossible de pousser le vehicule pour demarrer, les ouvriers nous remorquent avec leur corde, mais leur pickup n’est pas assez puissant pour nous tracter en haut de la premiere cote 🙁
Les parc rangers arrivent au meme moment, avec leur toyota hilux 3 litre dernier cri, et nous remorquent jusqu’a l’entree du parc, car interdiction de dormir dans la reserve. Au meme moment, une famille argentine passe a cote de nous avec leur gros pickup, et acceptent de nous tracter jusqu’a Camarones.

Nous avons une sangle certifiee pour 5 tonnes….qui lachera a la premiere cote. Les argentins ont egalement une sangle, qui lache dans la meme cote……. Nous repartons en bas de la cote pour pouvoir prendre plus de vitesse, et fabriquons une super sangle avec les morceaux qui nous restent.
La sangle mesure seulement 3m, sans le moteur qui tourne, pas d’assistance au freinage, pas de direction assistee…….

Nous commencons l’operation et eviter la collision avec le pickup devient presque impossible, la sangle est extremement courte et ne laisse aucune marge, dans les descente, je dois mettre tout mon poids sur la pedale de frein pour parvenir a garder de la distance, la route est defoncee, avec de nombreuses cotes, descentes, et divers obstacle a franchir, tout simplement l’experience la plus stressante de tout le voyage. J’en transpire tellement que le volant me glisse des mains.
35kms de cauchemar, pour finalement arriver a bon port, sans degat……
On remercie nos sauveurs, ils habitent a la prochaine ville au sud, et nous passerons les voir une fois que nous aurons repare ! Decidement, les argentins sont vraiment adorables.
C’est dimanche, il nous faut attendre le lendemain pour aller voir les garages.
Mais le lendemain, un seul des 3 garages est ouvert, et le mecano ne nous inspire absolument pas confiance, et ressemble un peu trop a Gwen, le mecano qui s’est occupe de notre van en France.
Nous devons payer au moins 50 euros, mais ca sent la magouille, et on se retrouvera avec juste un demarreur qui repartira pour quelques semaines, mais voila, nous sommes bloques ici, sans alternative.

Retour au van, on reflechit, un argentin vient nous voir, et nous demande si nous avons besoin d’un mecano…..on repond que oui, et il s’empresse de telephoner. Une personne arrive rapidement, apparement tout le monde se connait ici, le mecano regarde notre probleme, ramasse une grosse pierre par terre, et me demande de demarrer, pendant qu’il tape legerement contre le coprs metallique du demarreur. Finalement, le timing du clic du demarreur et des chocs de la pierre se synchronisent au bon moment, et le moteur part au quart de tour dans un enorme nuage de poussiere ! Hourrraaaa !
Evidement, quelque chose ne va pas, et nous devons faire inspecter le demarreur, mais au moins, nous aurons le choix pour reparer ! Hors de question de couper le contact, avec la pompe de transfert, nous rajoutons 10L de diesel dans le reservoir, car il nous reste tout juste assez pour faire les 300kms jusqu’a Comodoro.

Une fois a Comodoro, Toyota nous acceuille, et donne des adresses d’electriciens pour voiture, dont le meilleur, qui bosse aussi pour eux, juste a cote. D’autres personnes nous confirment qu’il s’agit d’un bon mecano. En revanche la facture arrive a 100 euros, et ils ne sont pas sur d’avoir les pieces detachees.
Grace a Sylvie, nous trouverons un magasin de pieces detachees, et les employes super sympas nous trouvent toutes les pieces necessaires pour reconstruire notre demarreur, pour environ 60 euros le tout. Il nous faut maintenant attendre 2 jours une place de disponible au garage pour operer notre maison. coordonnees de l’atelier -45.88354 : -67.51591
L’operation est delicate, Toyota a reussi a rendre le vehicule tres compact, rendant l’acces a la moindre piece mecanique extremement difficile.

Tout juste le temps de prendre le petit dej et de s’habiller, le chef mecano arrive. Il va tenter d’operer sur place sans deplacer notre van a l’interieur sur le pont. On comprend, il n’y a qu’un seul pont, et une fois le starter retire, le vehicule le bloquera jusqu’a la fin de l’operation, et il y a du monde qui vient ici !
Un de ses employes arrive, et se glisse sous le vehicule pour extraire le demarreur. Nous sommes a l’ombre, il fait vraiment froid, il doit y avoir 25cm sous le vehicule pour passer, c’est vraiment une sale besogne, du coup, on leur propose du mate, du chorizo, de quoi faire de nombreuses petites pauses pres du rechaud a l’interieur du garage. Aujourd’hui, nous sommes les seuls clients, nous ne payons pas a l’heure car nous avons negocie un tarif au prealable. Ca prend du temps donc, mais ca nous revient moins cher, et les argentins sont tellement sympas !

Le demarreur est finalement extrait et nous l’ouvrons. La, surprise, ca ressemble a une piece d’origine (vieux logo toyota dessus), mais l’interieur semble neuf ! Juste sale, et contrairement a ce que nous ont dit les autres mecaniciens, les charbons sont en parfait etat, il faut juste remplacer les contacteurs du solenoid, et nettoyer le tout.
Le bloc complet passe au bain d’essence, brossage integral, quelques points de soudure par ci par la, le chef nous fait ca bien et inspecte le moindre recoin.

Au debut d’apres midi (et oui, beaucoup de pauses en Argentine !), le demarreur est d’abord teste, puis remonte, tout fonctionne:)

Nos amis qui nous ont remorques la derniere fois vivent ici, nous partons faire quelques courses et entreprenons de trouver leur adresse, pas si evident que ca !

Toute la famille est la pour la soiree, et nous sommes invites a manger chez eux, nous passerons d’ailleurs une superbe soiree, les Argentins sont vraiment fantastiques !

 

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