:: Carnet de Voyage ::David

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Quitte a etre de nouveau au Chili, autant au profiter, d’autant que pour une fois, il fait beau. Nous remontons donc le long de la carretera austral en direction de Coihaique puis du glacier suspendu Colgante.

La route est longue, en mauvais etat, avec de nombreuses sections a peines reconstruites apres de recents glissements de terrain, mais les paysages sont de toute beaute, on campe facilement sur les points de vue, tres frequents, souvent plats, permettant ainsi de voir le lever du soleil sur les sommets enneiges. Le Chili etant a l’ouest de la cordillere des andes, c’est plutot les couchers de soleil qui sont magnifiques.

Coihaique n’a rien de joli, et presque aucun interet, a part le fait que ce soit la plus grande ville dans le secteur, une etape obligatoire pour se ravitailler, et surtout faire la vidange du moteur. Plus nous descendons vers le sud, plus les prix prennent une dimension surprenante. Nous nous attendions a ce que tout devienne plus cher, mais d’un village a l’autre, tout change, on peut meme s’attendre a payer le carburant 2fois plus cher en allant au prochain pueblo, alors qu’ici il coute un peu moins qu’a San Pedro, en plein desert d’Atacama. Idem pour les campings, certains ne coutent quasi rien, et d’autres font fierement payer 20$usd par personne…… on ne comprendra jamais comment cela fonctionne en Patagonie, mais une chose est sure, personne ne s’accorde.

Une fois arrives au glacier Colgante, nous trouvons un petit endroit isole pour camper juste avant l’entree du parc. Le mauvais temps est malheureusement de retour, et d’ailleurs, nous ne nous faisons plus d’illusions sur la meteo de ce pays…. Nous restons sur place 2 jours et demi pour enfin apercevoir entre les nuages ce fameux glacier suspendu. Une gigantesque cascade jaillit de cette incroyable masse de glace, et on aimerait enormement le voir de plus pres, mais n’ayant qu’une toute petite fenetre de beau temps pour l’observer, nous ne partons pas en rando, une tempete pourrait tres bien nous tomber dessus dans un quart d’heure.

Faute de beau temps, et d’ailleurs on devrait se mettre une bonne fois pour toute dans la tete qu’il ne fait jamais beau au Chili !!!!!!! Nous repartons pour l’Argentine et ses routes de graviers (le fameux ripio).
Nous tentons une petite route a peine marquee sur la carte pour aller au plus court vers le village de Perito Moreno….. mais apres de nombreux passages de cours d’eau et zones boueuses…..nous devons finalement faire demi tour, et pour cause, d’apres le GPS, nous sommes maintenant en Argentine, mais aucun batiment de douane ! Et pourtant, avec les steppes et la platitude de la patagonie, on pourrait reperer un agneau a 100kms a la ronde.

Nous repartons donc vers une frontiere un peu plus officielle, hop, coups de tampons par ci, par la, nouveau permis du vehicule, hop ca c’est fait, et c’est parti pour les routes pourries d’Argentine ! Un vent tres puissant d’ouest nous pousse dans le dos, et en roulant a 100km/h, la main sortie par la fenetre, on ne sent rien du tout ! Bonne chose aussi, la jauge a essence semble bloquee et ne descend pas, c’est meme a se demander si j’ai demarre le moteur en quittant la frontiere 😀

Nous atteignons au milieu de la nuit la jonction avec la route 40, miraculeusement goudronnee ici ! Nous passerons la nuit sur un enorme parking, sans vraiment dormir d’ailleurs car le van secoue autant qu’un cheval de rodeo….